Historique

En 1781, Buffon avait déjà eu l’idée d'ouvrir une Ménagerie.                                 

En 1793, la Convention décide que les montreurs d’animaux qui exercent dans  Paris doivent cesser toute activité et que leurs animaux leur soient confisqués.

Les animaux récupérés sont transportés au Muséum.

Les premiers animaux qui arrivent sont : deux ours blancs, un léopard, un serval, une civette, un vautour, deux aigles, quelques singes …

Les propriétaires de ces animaux sont engagés comme gardiens.

Puis ce sont les animaux de la Ménagerie de Versailles, après la chute de la Monarchie, qui arrivent à la Ménagerie le 26 avril 1794 : un lion, un bubale, un couagga, un chien et six paons.

Menagerie pic 1
© F. Lenoir

 

Lion woira chien

Lion Woira et son chien

Couagga

Couagga


Le 27 mai 1794 ce sont 36 animaux qui viennent de la Ménagerie du duc d’Orléans dont un chameau, un buffle, un taureau anglais…              

Tous ces animaux sont accueillis dans des conditions précaires: bâtiments non adaptés, cages exiguës… 

Le 16 mai 1794, la Convention fonde par décret la Ménagerie qui voit le jour treize ans après la mort de Buffon qui en avait tant rêvée.

Des animaux viennent de Hollande, d’Italie, d’Afrique du Nord, des Amériques.
La collection comprend alors 65 mammifères et 20 oiseaux

Convention

Deux éléphants, Hans et Parkie saisis à la Ménagerie du Stathouder de Hollande arrivent le 23 mars 1798.

Le 27 juillet  1798 des animaux d’Italie viennent grossir la collectionx provenant: trois lions,  un ours puis deux chameaux et deux dromadaires.

 

Lions
Lionne Constantine et ses lionceaux

A cela s’ajoutent des animaux achetés à Londres :

Deux tigres, deux lynx, deux panthères et une hyène - Un couple de lions nommés Marc et Constantine arrive de Tunis.


Après une période extrêmement difficile, avec l’avènement de l’Empire et la nomination, le 28 décembre 1803, de Frédéric Cuvier (frère de Georges Cuvier) au poste de Garde de la Ménagerie, cette dernière va connaître un essor considérable.

En 1802 :

L’architecte du Muséum, Jacques Molinos, inspiré par la forme de la croix de la Légion d’Honneur du Consul Bonaparte, établit le plan de la Rotonde terminée en 1812.

 

Elle était prévue pour accueillir des animaux féroces mais recevra de grands herbivores.

 

Menagerie histo

 

En 1805 : Construction des fosses aux ours tous nommés « Martin », au fil des générations (rénovées en 1960).


Ours martin
 
 
 

Menagerie animaux ferocesLes ours « Martin »

 

De 1818 à 1821 :

Construction de la Ménagerie des animaux féroces « fauves ». (détruite aujourd’hui).

Menagerie fauves

 
Quelques collines, une rivière seront aménagées et des logements rustiques pour les animaux paisibles (herbivores) nommés « fabriques » (maison des animaux) seront installés. Cette partie est appelée « la vallée suisse ».

 

Cabane baudetsAujourd’hui, cabane des baudets               

Chevaux przewalskiet des chevaux de Przewalski                                            © F. Lenoir

 

 

De 1820 à 1825 :

Construction de la volière des oiseaux de proies (détruite aujourd’hui).


En 1827 : La faisanderie en demi-cercle voit le jour.

Faisanderie
© F. Lenoir

 

Girafe offerte

Les naturalistes du Muséum vont rapporter de leur voyage à travers le monde de nombreux animaux, puis il y aura les dons de personnalités officielles comme :

La Girafe offerte en 1826 par le pacha d’Égypte,

Méhémet Ali, au roi Charles X, qui arrive en 1827 à Paris après avoir fait le voyage d’Alexandrie à Marseille sur le Brigandin « I due Fratelli ».

De Marseille à Paris, elle a parcouru à pied 880 km en 41 jours accompagnée d’Étienne Geoffroy Saint-Hilaire. Le lendemain de son arrivée, elle est présentée au roi dans son domaine de Saint Cloud. Il lui offre des pétales de roses. Elle retournera ensuite à la Ménagerie.

 

 

 

De 1835 à 1837 : Première singerie du jardin des Plantes (détruite aujourd’hui).

En 1836 : Jack, premier orang-outan de la Ménagerie, arrive de Sumatra (mort en 1837).

En 1853 : Le premier hippopotame, offert par le vice roi d’Égypte à Napoléon III, arrive à la Ménagerie

Singerie

 

De 1870 à 1874 : Construction du « Palais des reptiles », bâtiment rénové à la fin du 20ème siècle qui présente des serpents constricteurs, des tortues de Seychelles, des crocodiles ….

Palais reptiles 1
© F. Lenoir
Palais reptiles2
© F. Lenoir

 

En 1881 : Construction d’une nouvelle faisanderie, œuvre de l’architecte Jules André, architecte du Muséum, pour accueillir des Phasianidés.

En 1888 : Construction de la grande volière de 900 m² à l’occasion de l’Exposition Universelle. 

En 1905 : Construction d’un bâtiment d’hivernage

En 1910, la Ménagerie possède 407 mammifères, 636 oiseaux, 216 reptiles, 237 batraciens et 197 poissons.

En 1926 : Création d’un vivarium par le laboratoire d’entomologie du Muséum qui présente divers insectes, amphibiens et reptiles de petite taille.

Vivarium
© F. Lenoir

 


Petite signerie
© F. Lenoir  

En 1928 : Ouverture d’une petite singerie (aujourd’hui transformée en nurserie).

 

 


 

En 1934 : Construction de l’actuelle singerie qui remplace celle de 1837.

 

 

Singerie 1
© F. Lenoir

 

En 1937 : La fauverie est entièrement refaite et remplace celle  de 1821.

Fauverie
© F. Lenoir
Fauverie 1
© F. Lenoir

 

En 1983 : Nouveaux logements pour les rapaces qui remplacent l’ancienne maison des rapaces construite en 1825.

On peut y voir des Vautours papes, des vautours de l’Himalaya,… 

Logements rapaces
© F. Lenoir

 

En 2002 : Rénovation de la Nouvelle faisanderie qui accueille maintenant des tamarins lions dorés partageant leur enclos avec des ouistitis et des agamis trompettes. Dans un autre enclos, on peut voir des saïmiris, des chats marsupiaux mouchetés, des gouras de Sheepmaker…

Faisanderie1
© F. Lenoir

Faisanderie2
© F. Lenoir

    

 

La Ménagerie participe à des plans d’élevage d’animaux en voie de disparition tels que les chevaux de Przewalski, les panthères de Chine, les orangs-outans, les gaurs, les panthères des neiges…